« Je compte sur les AEM pour continuer à montrer au public la beauté fragile d’un milieu sensible, et nous faire ainsi comprendre l’étendue du devoir que nous avons vis-à-vis de nos Montagnes ».
Nelly Olin, ancienne Ministre de l’Ecologie et du Développement Durable
« La force de cette profession s’appuie sur une démarche globale de médiation entre le public et le milieu montagnard en s’appuyant sur la randonnée, la découverte du patrimoine naturel, humain et le développement personnel ».
Gilles Bouchet , directeur adjoint de l’École Nationale de Ski et d’Alpinisme
«Être Accompagnateur en Montagne, c’est un savoir-faire, un faire savoir, un état esprit et une manière d’être…»
Guide du candidat, Syndicat National des Accompagnateurs en Montagne, 2004, p15
Je reproduis ici, avec l’accord de son auteur, une partie de l’article écrit dans la revue Éducation Relative à l’Environnement car je partage intégralement son analyse qui est admirablement bien écrite.
« Accompagner en montagne c’est agir en permanence. (…) Le déroulement de la phase d’immersion est très évolutif. (…). Pour répondre au besoin d’adaptation permanente, je me mets dans un état l’écoute sensible de l’ambiance, des signaux émis par chaque personne et par la montagne. Mes sens sont toujours en éveil. La complexité de l’activité et les exigences des situations me demandent un traitement rationnel de l’information. La pratique de l’accompagnement ne s’imagine pas sans l’aide de la cartographie, de la géomorphologie, de l’orientation, de la météorologie, de la nivologie, de la physiologie, de la psychosociologie et bien d’autres disciplines. Cependant, il ne peut y avoir de traitement de l’information sans perception. Le « sens montagnard » s’exprime alors pleinement dans un mélange de rigueur et d’intuition qui caractérise cette capacité à percevoir les situations. Ce savoir intuitif provient de l’expérience directe et de la construction d’une connaissance personnelle de la vie de groupe et de la montagne. Cette formation expérientielle, mettant en jeu des interactions entre soi-même, les autres et les choses, se développe dans le double rapport au monde, à la montagne, qui est à la fois : objectif et subjectif, rationnel et imaginaire, scientifique et poétique, collectif et personnel, intellectuel et sensible. L’accompagnateur en montagne adopte plusieurs postures : celle du guide (il dirige, indique la direction, oriente), celle du compagnon (il partage le pain, le chemin, l’un face à l’autre, alternativement guide et guidé), celle de l’accompagnateur (il est en retrait, derrière, à la disposition, prêt à aider)« .
Christophe Andreux. 2004. “Écoformation et Éducation Relative à l’Environnement Montagnard : Entre Territoire, Nature et Culture.” Education Relative À l’Environnement 5: 33–50.
Et voici son dernier ouvrage : Montagne, formation et professionnalisation en éducation à l’environnement